-  La démarche de l’entreprise

Déontologie de l’atelier appliquée à la restauration - conservation de mobilier ancien, de collection privée ou publique.

      Conservateur - restaurateur de mobiliers, ma spécialité me permet, après un examen approfondi des objets, de proposer divers protocoles d’intervention permettant la bonne conservation et de mise en valeur des œuvres. Un diagnostic est établi en fonction des observations faites lors du constat d’état. En effet, la prise en compte de la vie  de l’œuvre avant, pendant et après l’intervention est prédominante. Les interventions, suivant l’étendue des dégradations, sont de préférences minimalistes. Les traitements appliqués sont choisis de manière à respecter  l’aspect esthétique, historique ainsi que l’intégrité physique de l’œuvre. La définition du protocole et le choix définitif de l’intervention sont déterminés en accord avec les Conservateurs en charge des collections.

Les meubles anciens sont sensibles aux variations de températures et d’hygrométrie, qui nuisent à leur bonne conservation.  Aussi les meubles qui me sont confiés pour leur conservation- restauration, sont conservés le temps de l’intervention dans une atmosphère  surveillée au niveau de la de la   température 18° et de l’hygrométrie (+ou-60 %). Ces conditions permettent de ne pas déstabiliser l’équilibre du bois ou autre matériaux utilisés en placage comme le laiton, l’os, l’ivoire, la nacre, la corne et l’écaille de tortue. Nous pouvons également établir des climats spécifiques respectant des conditions climatiques de conservation des œuvres.

Toutes mes interventions sont effectuées en respectant la totale intégrité des meubles qui me sont confiés, ainsi que la réversibilité, la stabilité, la neutralité et la lisibilité des interventions.

Les parties défectueuses sont conservées, consolidées et restaurées ou conservées en l’état. Un polissage du placage ou du bois massif est seulement réalisé. En effet, pour le placage, il est impératif de conserver pleinement son épiderme, afin de conserver son intégrité. Aucune reconstruction n’est réalisée sans une documentation précise, attestant la nature l’exact des éléments lacunaires.

La patine du bois obtenue par les années est impérativement conservée. Il ne faut pas chercher à retrouver les couleurs vives des bois qui caractérisaient les marqueteries lors de leur création.

Les traces d’outils laissées lors de la fabrication des meubles, telle que celles du rabot à dents, du   rabot rond, les traces de sciage manuel des bois massifs, les débits par clivage, les traces de sciage des placages, les traces de sciage et incrustation des marqueteries, sont strictement conservées. Ces marques d’outils sont autant de preuves des techniques et de l’enrichissement des techniques employées par les ébénistes au cours  des siècles de l’évolution des arts décoratifs.

Afin d’assurer la réversibilité des restaurations, les produits et techniques traditionnels sont utilisés : colle animale, vernis gomme-laque, rempli ciré et autres produits reconnus par le C.2.R.M.F. Lors de la conservation-restauration des marqueteries, je travaille dans la mesure du possible avec des placages anciens qui favorisent un vieillissement homogène des greffes avec le reste du meuble.

Nous assurons, si besoin,  la  prise en charge et le suivit des métiers connexes à la restauration de mobilier comme la tapisserie, la gainerie d’ameublement, le bronzier, l’ horloger, le doreur sur bois…

L’alliance des méthodes traditionnelles et des techniques modernes d’intervention, me  permet de proposer un travail respectant la déontologie du restaurateur au service de du patrimoine.

Pour la sécurité des meubles qui me sont confiés, l’atelier est assuré contre le vol, sécurisé au niveau des ouvertures, d’une chambre forte pour le stockage des objets et surveillé par une  alarme intrusion et incendie.